18 septembre 2013

Cartes et Territoires sculptés

"On m’assure qu’il est des gens qui ne s’intéressent pas aux cartes,
mais j’ai quelque peine à le croire."
Robert Louis Stevenson , dans Essais sur l'Art et la Fiction


Saint-Omer (Pas-de-Calais). Vue générale. Photo RMN - René-Gabriel Ojéda
 
Making-of de l'exposition « La France en relief » au Grand-Palais par la Maison de l'histoire de France (2012), présentant les plans-reliefs de la collection des Invalides. De manière permanente, vous pouvez en découvrir aussi au Palais des Beaux-Arts de Lille.
"Les Plans-Reliefs sont des maquettes au 1/600ème des villes fortifiées par Vauban, situées aux frontières de l’ancien royaume de France. Ils offrent une représentation très précise et évocatrice de ces villes sous l’Ancien Régime : d’un grand intérêt documentaire pour la connaissance du tissu urbain, des monuments et des fortifications, ils montrent aussi les faubourgs et la campagne environnante sur une étendue parfois importante."Extrait de la présentation sur le site du Palais des Beaux-Arts de Lille.



Inspiré par la lecture de "La Carte et le Territoire" (2010), un roman de Michel Houellebecq, cet article réunit de manière non exhaustive quelques plasticiens -connus et moins connus- qui ont travaillé autour de ces thématiques. Le roman décrit le parcours biographique et créatif de Jed Martin, un artiste français fictif, dont l'auteur dissèque entre autres le parcours créatif, période après période.
..."Peu après sa sortie des Beaux-arts, il commence la série de photographies des cartes "Michelin Régions" et "Michelin Départements". Il en réalise un peu plus de huit cents. Il participe à une exposition collective - Restons Courtois - organisée par la Fondation d'entreprise Ricard où il expose une photo d'une partie de la carte Michelin de la Creuse. Ce qui lance surtout Jed Martin, c'est sa première exposition solo La carte est plus intéressante que le territoire à la Fondation Michelin pour l'art contemporain."... Extrait de l'article de Wikipédia.
Ce titre renvoie à la formule "La carte n'est pas le territoire", énoncée par Alfred Korzybski (1879-1950) lorsqu'il évoque la question de notre propre perception du monde; thème passionnant et qui est sans doute l'enjeu du parcours de beaucoup d'artistes, mais cependant trop ambitieux pour être traité dans ce cadre.



Myriam Héquet, "En Toile" (2005); vue générale et détail; colle, impression sur papier, coton, figurines en matière plastique. Photos de l'artiste.

Dans un esprit similaire, les cartes suspendues de l'artiste tunisienne Nadia Kaabi-Linke ; lire l'article Mémoire, histoire, point de vue (Biennale de Sharjah 2) sur le blog Amateur d'Art.

"My view on under standing over views"(2009); fragments de peinture murale, fils de soie.




Olivia Mortier, "Vlag" ("Drapeau" , 2012); porcelaine, plâtre, acier; vue générale et détail; participation à l'exposition des Master de l'ArBA-ESA, Dexia Art Center, juin 2012. Photo JFD.


"Faire des cartes de France repose sur un jeu de mots amusant et pervers. Comme le rappelle Nicolas Surlapierre dans le guide des collections du LaM, l’expression servait, durant l’Ancien Régime, de litote pour évoquer les premières pollutions nocturnes du souverain qui assuraient ainsi au pouvoir son avenir." Extrait du dossier pédagogique réalisé par le LaM (Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut) à propos de l'installation de l’œuvre d'Annette Messager "Faire des cartes de France"; morceaux de peluches, cordes, fils et pointes. Acquisition réalisée en 2006 avec le soutien du Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées (État / Conseil régional Nord-Pas-de-Calais) . Crédits photo : Photo : P. Bernard / Adagp, Paris 2013.


 
Marcela Armas, "I-Machinarius" (2008). Chaîne et engrenages, moteur, système de lubrification, huile, réservoir. Cette machine dessine la carte renversée de Mexico.
Voir : Marcela Armas : viva Mexico
 

Mona Hatoum, Map (détail) (1999). Billes en verre, dimensions variables. 
Photo Christian Mosar. 
Mona Hatoum déclinera la carte à de nombreuses reprises dans son œuvre : "Continental Drive" (2000), la dérive des continents en miroirs; Afghan, red and black (2008), le tapis "cartographiquement" usé; Map, illustré ci dessus; Suspendu (2009), une série de balançoires aux assises gravées de divers plans et cartes.


Tony Cragg: "Britain Seen From the North" (1981) . Déchets de plastique. © Tony Cragg











Vik Muniz  :"WWW (World Map), Pictures of Junk" (2008). Photographie. Dimension : triptyque de 149 x 102 cm (chaque panneau). Sur le site (photo et commentaire) : http://www.collectionsocietegenerale.com/
Les photographies de Vik Muniz nous apparaissent comme celles d'un prestidigitateur ou d'un virtuose, dont les manipulations semblent à première vue ne pas s'apparenter à la photographie. Vik Muniz s’est acquis une reconnaissance internationale pour les œuvres photographiques qu’il crée à partir de matériaux du quotidien – fil à coudre, confiture, chocolat, ketchup, poussière, jouets, etc. Ces images, inspirées de l’actualité, de l’histoire de l’art ou de personnages célèbres, sont à la fois familières et énigmatiques. Se présentant d’abord en tant que propositions visuelles pleines d’esprit, les œuvres de Muniz interrogent la manière dont l’information visuelle est construite, présentée puis perçue par le spectateur.


L'exposition "Mapping" au Museum of Modern Art (MOMA) de New-York (1994) reste une référence sur ce thème. Voir la présentation succincte sur le site du MoMA.
Sur le thème lire Cartographie et art contemporain, support de dénonciation, de mémoire et de fiction (2011), thèse de maitrise de Émilie Grossière, se référant à l'exposition.
Extrait de l'introduction citant "Mapping":
Si les écrivains ne se lassent pas de créer des mondes lointains, les artistes plasticiens eux aussi aiment à jouer avec les possibilités des cartes. Robert Storr, commissaire de l’exposition Mapping au Museum of Modern Art (MOMA) de New-York en 1994, nous disait déjà que la carte offrait aux artistes tant métaphoriquement, que graphiquement et symboliquement des emblèmes du pouvoir, des royaumes et labyrinthes à explorer, des formes abstraites à manipuler, et des formes pour rêver.
L'auteur évoque également l'importance de la cartographie chez les artistes du landart, citant entre autres Gilles Tiberghien, La référence dans ce domaine. (Poétique et rhétorique de la carte dans l’art contemporain ou Finis Terrae, imaginaires et imaginations cartographiques)

Citons également "GNS" (Global Navigation System), au palais de Tokyo en 2003. Cette exposition "formule l'hypothèse que la topographie est un enjeu majeur de la création artistique actuelle, et une clé pour la comprendre".

Lire aussi "Singularités cartographiques" de Manola Antonioli.

Les plans-reliefs présentés en début d'article renvoient naturellement à la question de l'échelle, sujet précédemment traité sur notre site : http://acasculpture.blogspot.be/2013/02/sculpteurs-lechelle-oldenburg-koons.html . On y évoquait, parmi d'autres, les travaux de Anne et Patrick Poirier ou des frères Jake et Dinos Chapman.


Ce sujet "carte et territoire" est proposé aux étudiants de l'option sculpture de l'ArBA-ESA comme fil rouge pour l'année 2013-14. En conséquence, cet article devient donc "participatif", et divers apports de références s'ajouteront au fur et à mesure des propositions.

LES STICK CHARTS DES ILES MARSHALL

 "Elles ne constituent cependant pas des cartes marines dans notre acception occidentale. Ces "cartes" très particulières sont constituées de baguettes de bois attachées les unes aux autres ; de petits coquillages étant fixés à leur jointure. Les nœuds-coquillages représentent soit des îles, soit des axes des étoiles ; et les bâtons, des « dungungs », selon les premiers témoignages du Capitaine Winckler qui s’intéressa à ces objets. Ces « dungungs » marquent l’orientation de la houle. En effet, les phénomènes qui permettent d’aider le navigateur à positionner une île qui n’est pas en vue, sont la réfraction et la réflexion des vagues ; celles-ci prenant des directions différentes lorsque la houle touche les côtes. Les stick charts renseignaient les navigateurs sur ce point."
Pour infos complémentaires, voir cette page d'où est extraite cette information : http://detoursdesmondes.typepad.com/dtours_des_mondes/2009/01/stick-charts-marshall-island.html


JENNIFER BRIAL

"Globe terrestre"(2010); épingles en acier à têtes de verre.
25 x 30 cm. Photo site de l'artiste.

"Jennifer Brial approche la géographie en véritable dilettante, au sens le plus noble
du terme, celui de l’amateur éclairé. Passionnée par les cartes et autres figures
de la terre (1), elle compose ainsi des représentations du monde « à sa façon »,
à l’aide des accessoires que le sens commun attribue au géographe : la mappemonde, les cartes IGN et leur signalétique codifiée, ou encore, les épingles à tête de couleur qui pointent un lieu. Leur usage est pour le moins hétérodoxe. Dans Le monde épinglé (2010), un globe terrestre se retrouve couvert d’épingles, signalant l’omniscience de l’explorateur et la fin des territoires inconnus, à l’ère de Google Maps
". Suite sur le site de l'artiste : http://jenniferbrial.com/art/



SHANNON RANKIN

Parmi de nombreux artistes qui plient, découpent et collent des cartes, les travaux de Shannon Rankin; "Adaptation" (détail) (2013), carte de l'Arctique, acrylique, papier; 10 x 10 x 10cm. Voir également ses installations. (merci à Lola)


CATALINA BAUER
"Mapa (oro)". (2012). Sacs en plastique et eau. Mural de 12 x 4 mètres. Réalisé dans le cadre de la IV Biennale d'Art Contemporain de Moscou. Voir le site de l'artiste (y découvrir également des installations végétales, et des installations réalisées avec élastiques).(merci à Lola)


RAMÓN ESPANTALEÓN
 
Ramón Espantaleón est un architecte et designer espagnol. Parmi ses travaux les plus connus, figurent des réalisations en résine qui représentent des villes en relief, et plus particulièrement New-York. Découvrir le modus operandi sur son site à l'onglet "Proceso de trabajo". Ici, le moulage de la carte en terre. (merci à Lola)


MATTHEW PICTON
 
 Matthew Picton s'attache aux composantes de la cartographie des villes; il compose rigoureusement ses plans en papier plié, et se réfère aux données politiques et historiques pour en choisir l'aspect et le traitement. (merci à Lola)


ALFREDO JAAR
"Venezia, Venezia", l'œuvre présentée à la Biennale de Venise 2013 par l'artiste chilien Alfredo Jaar. Ce n'est plus l'eau, mais une maquette géante de la ville qui monte et qui descend dans un bassin ... Préfiguration annoncée d'une fin du monde... de l'art?



Merci à Marjorie.


DIVERS TRAVAUX DANS UNE APPROCHE PLUS GRAPHIQUE
Par exemple ce projet typographique Google Maps par le designer australien Rhett Dashwood. Il a rassemblé un alphabet utilisant des vues aériennes de différents lieux trouvés dans la région de Victoria (Australie) sur Google Maps.
Et aussi : 
Carola Bravo

LES CARTES HEURISTIQUES ou MINDS MAPS

Une carte heuristique (ou carte cognitive, carte mentale, carte des idées, etc.) ou, dans les pays anglo-saxons et usuellement, mind map, est un schéma, calqué sur le fonctionnement cérébral, qui permet de représenter visuellement et de suivre le cheminement associatif de la pensée.
Cela permet de mettre en lumière les liens qui existent entre un concept ou une idée, et les informations qui leur sont associées.
La structure même d'une Mind Map est en fait un diagramme qui représente l'organisation des liens sémantiques entre différentes idées ou des liens hiérarchiques entre différents concepts.
À l'inverse du schéma conceptuel (ou « carte conceptuelle », concept map en anglais), les mind maps offrent une représentation arborescente de données imitant ainsi le cheminement et le développement de la pensée. Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_heuristique

Et des tas d'autres cartes qui cadrent votre vie : carte de crédit (les limites de votre fortune?), carte d'identité et de visite, carte génétique, carte de transport, cartes à jouer, carte de restaurant, carte mère, à puces ...


BIBLIOGRAPHIE (à suivre...)

"La Carte et le Territoire" (2010),  Michel Houellebecq (2010) Éditions Flammarion

"Cartes incertaines : Regard critique sur l'espace" Alain Milon (2013) Encre Marine
Souvent envisagée comme un instrument d'orientation et de navigation, la carte sert à nous rassurer dans notre lecture du territoire. Mais qu'adviendrait-il si l'on voyageait avec des cartes qui nous désorientaient ? Les cartes sont nombreuses certes, mais elles n'ont pas toutes les mêmes vertus ! Certaines se contentent de reproduire simplement la réalité, d'autres au contraire l'inventent. Parallèlement aux cartes d'extérieur des géographes-géomètres-arpenteurs, il existe des cartes d'intérieur des cosmographes-peintres-écrivains, tous ceux en fait qui font rêver les lignes à la manière de Michaux...

 LIENS
 http://www.pinterest.com/Stylegenre/cartography/
 http://www.trendhunter.com/slideshow/modified-maps
 http://bigthink.com/blogs/strange-maps
 http://www.davidrumsey.com/
http://www.laviedesidees.fr/Cartes-et-territoires.html

27 juillet 2013

Walter De Maria, "foudroyé" à 77 ans

Décès à l'age de 77 ans du célèbre sculpteur (également musicien) Walter De Maria, dont le nom restera pour toujours associé au landart, comme un de ses représentants les plus emblématiques. Sa création la plus connue est sans conteste le "démentiel" Lightning Field (1977), un champ situé au Nouveau-Mexique, planté de poteaux en acier destinés à recevoir des impacts de foudre.
A lire, cette page très complète (bons documents) consacrée à une des œuvres les plus fascinantes l'art contemporain  : Walter de Maria: Lightning Field

 Photo: Copyright Dia Art Foundation, New York

En 1977, également, il présente, à la Documenta de Kassel, The Vertical Earth Kilometer, une barre de 5 centimètres de diamètre et de 1 000 mètres de long, progressivement enfoncée dans le sol jusqu'à ce que seule son extrémité affleure. A cette pièce répond, en 1979, The Broken Kilometer, installé à Soho : une barre du même type que la précédente, mais coupée en 500 sections de 2 mètres chacune, installées en cinq rangées parallèles.
Extrait de l'article du journal Le Monde  La mort de Walter De Maria zèbre le paysage du "land art"
Lire à ce sujet :  http://www.kassel-marketing.de/en/documenta/documenta-outdoor-exhibits/vertical-earth-kilometre

La Dia Art Fondation qui gère l’œuvre de l'artiste :  http://www.diaart.org/sites/main/lightningfield

Article de presse du Los Angeles Times :
http://www.latimes.com/entertainment/arts/culture/la-et-cm-walter-de-maria-died-20130725,0,1642854.story

Lire également :
 http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/07/30/la-mort-de-walter-de-maria-zebre-le-paysage-du-land-art_3454924_3246.html
http://www.gagosian.com/artists/walter-de-maria
http://www.theguardian.com/artanddesign/jonathanjonesblog/2013/jul/29/walter-de-maria-art-lightning
http://www.theartnewspaper.com/articles/Land-artist-Walter-De-Maria-dies-of-stroke-aged-/30150
http://www.nytimes.com/2013/07/27/arts/design/walter-de-maria-artist-on-grand-scale-dies-at-77.html?pagewanted=all&_r=0



08 juillet 2013

ORLAN, Mens Sana in Corpore…


"Étude documentaire :  Le Drapé - Le Baroque. Buste d'ORLAN en Sainte ORLAN" (1978);
 marbre de Carrare, 70 x 80 x 45 cm. Photo, site de l'artiste.

Le B.P.S.22 s’associe, pour le second volet d’un triptyque d’expositions, avec le Musée de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, à Lessines, pour un projet original autour d’une grande figure de l’histoire de l’art international, l’artiste française ORLAN. Une exposition d’une vingtaine d’œuvres, historiques et nouvelles, propose à la fois un dialogue avec le Musée et une mini-rétrospective de l’artiste.
Extrait de la présentation de l'exposition sur le site du Musée de l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, du 18 mai au 27 octobre 2013. Commissaire de l'exposition : Pierre-Olivier Rollin, directeur du B.P.S.22 à Charleroi.

"Robes de plis sans corps"(2009); détail de l'installation "Super Or"; 
dorure à la feuille d'or sur résine polyester. Photo JFD

Une exposition intégrant avec modestie des œuvres « profanatrices » de l'artiste, salle après salle, pour le plaisir et l'édification du visiteur du Musée de l'Hôpital à la Rose. Si l'art d'ORLAN s'intègre parfaitement dans des environnements conventuels, il prend ici tout son sens dans cet Hôtel-Dieu : dans ce parcours, l’œuvre et le lieu se répondent de manière saisissante.

"Crâne" (2013); crâne d'ORLAN réalisé en collaboration avec SISMO. 
Sans doute prototypage en polyamide, d'après prise de mesures sur l'artiste (noter les fameux implants).

Lire également un article sur le site H ART, d'où proviennent ces lignes :
L'artiste française ORLAN est-elle une icône de la liberté, une empêcheuse de faire de l'art en rond, une brouilleuse de pistes qui soulève des débats en introduisant la chirurgie esthétique comme mode d'expression artistique? Ou est-elle une simple provocatrice qui a eu son moment de gloire? Les esprits critiques en seront pour leurs frais: avec une vingtaine d'œuvres emblématiques datant de 1965 à 2013, l'exposition 'Mens Sana in Corpore' à l'hôpital médiéval Notre-Dame à la Rose de Lessines démontre pour le moins qu'elle a sa place dans l'histoire de l'art.

Le désormais emblématique "Baiser de l'Artiste" ( 1977, FIAC, Grand Palais, Paris), 
photo que l'on retrouve au décours de l'exposition, et qui ne manque pas de troubler le visiteur...

Précisons, pour la Belgique, que ORLAN participe également à l'exposition "The Collection as a Character", au MUHKA (Museum van Hedendaagse Kunst Antwerpen ) à Anvers, du 7juin au 22 septembre 2013.

Le très complet "ORLAN official website" : http://www.orlan.eu/ (n'oubliez pas de signer la "Pétition contre la Mort"). Et aussi : https://www.facebook.com/ORLANofficial

"SCULPTURE" vous a déjà parlé de cette "artiste transmédia et féministe" :
http://acasculpture.blogspot.be/2009/10/orlan-unions-mixtes-mariages-libres-et.html
http://acasculpture.blogspot.be/2009/09/orlan-ceci-est-mon-corps.html
http://acasculpture.blogspot.be/2009/04/orlan-au-musee-grevin-le-corps-decale.html

26 juin 2013

Henrique Oliveira, "Baitogogo", plus spectaculaire, tumeurs...




Le making-of, réalisé par Axelle Simon, de l'installation "Baitogogo" du sculpteur Henrique Oliveira. Commencé dans son atelier de Saint-Denis et assembler au Palais de Tokyo.

" Sous la forme d’une sculpture spectaculaire, envahissante et « gordienne », Henrique Oliveira joue avec l’architecture du Palais de Tokyo pour en faire surgir une œuvre qui joue avec le végétal et l’organique. Le bâtiment lui-même semble être la matrice qui a donné naissance à ce volume en bois de « tapumes », matériau utilisé en particulier dans les villes au Brésil pour construire les palissades de chantier..."

Photo : André Morin

Photos du montage trouvées sur : https://www.facebook.com/events/576199905744991/


"... À travers une forme d’anthropomorphisme architectural, Henrique Oliveira révèle l’ossature du bâtiment. Au Palais de Tokyo, il joue ainsi sur les données existantes et structurantes de l’espace à l’instar des piliers qu’il prolonge et démultiplie en vue de leur adjoindre une dimension végétale et organique, comme si le bâtiment prenait vie. L’artiste s’inspire entre autres d’ouvrages médicaux, plus particulièrement les études effectuées sur les pathologies physiques telles que les tumeurs. Par analogie formelle, ces excroissances ne sont pas sans rappeler les rhytidomes communs à l’écorce des arbres. La texture de cette installation en bois de « tapumes » renvoie inévitablement à certaines essences d’arbres des forêts tropicales humides d’Amazonie : les entrelacs et autres nœuds constituent des réseaux hors de contrôle, répondant à une logique que l’homme ne pourrait plus maîtriser..."
Extraits de la présentation de l’œuvre sur le site du Palais de Tokyo.

Une exposition monographique, dans le cadre de la saison "Nouvelles vagues", du 21 juin au 9 septembre 2013 au Palais de Tokyo, Paris; avec une série impressionnante d'expositions collectives, dont "The Black Moon", "Le Principe Galápagos", "Concert Hall", "Un Escalier d'Eau", "File Not Found", "A History of Inspiration" et "Condensation".

Atsunobu Kohira à Saint-Louis, Instrument pour Saint-Louis, 2011 (détail). 
Photo Tadzio © Fondation d’entreprise Hermès.
 Dans le cadre de "Condensation".

Pour le titre "Baitogogo", sans avoir reçu d'explications de la part de l'artiste, on peut sans doute aller voir du côté de Claude Levi-Strauss dans le cru et le cuit, avec le mythe de Baitogogo, où il est question (très schématiquement) d'hommes et d'arbres qui se transforment...

Le site de l'artiste : http://www.henriqueoliveira.com/, pour y découvrir ses dernières installations, comme "Transubstanciation" au Collège des Bernardins à Paris cette année dans le cadre de l'exposition "L’arbre de vie" (jusqu'au 28 juillet 2013).
Et aussi sa page facebook.


Nous vous avons déjà parlé de cet artiste : http://acasculpture.blogspot.be/2011/12/henrique-oliveira-bois-couche.html

29 mai 2013

Berlinde De Bruyckere, mort à Venise


 

... Le beau pavillon belge Art Déco est devenu une chapelle romane, un socle, pour une unique sculpture. On entre par une porte latérale, les petites salles qui entourent la salle centrale sont laissées vides. On est plongé dans une grande pénombre et il faut vingt secondes pour distinguer l’œuvre. Les murs sont noircis et patinés comme les venelles de Venise. Un grand corps est déposé qui fait toute la longueur de la pièce. Un saint Sébastien couché, mais dont le corps est fait de troncs d’arbres et dont la blessure laisse couler non pas du sang mais des branches. Le corps s’est métamorphosé dans le grand orme de l’atelier de Berlinde de Bruyckere tombé une nuit d’orage. Elle a fait des moulages en cire de l’arbre et de ses branches, et les a peints dans les couleurs de la chair et du sang...
Le choc belge à Venise article de Guy Duplat, d'où sont extraites ces quelques lignes.
Quelques photos :  Dans l'atelier de Berlinde de Bruyckere
 


 Berlinde De Bruyckere travaille avec des corps de chevaux ; des arbres, des corps humains et animaux coulés dans la cire, qu’elle présente dans un état déformé, torturé. Elle met particulièrement l’accent sur la composition et la texture de ses sculptures : la peau brillante des chevaux, l’épiderme cireux des figures humaines laissent percer le rouge et le bleu du sang et des artères, les boursouflures des blessures. « Mon esprit me porte à chanter les formes changées en corps nouveaux », écrit Ovide dans ses Métamorphoses. C’est là un défi qui relève également Berlinde De Bruyckere. La mutilation et la torture peuvent prendre des formes extrêmes dans ses oeuvres, qui ne sont pourtant jamais détachées d’un potentiel de transfiguration et de croissance. Berlinde De Bruyckere crée de la beauté et du respect à partir d’une expérience à première vue choquante et déchirante, élevant ainsi le désordre au niveau de la réflexion et donnant une vie nouvelle à la mort.

Présentation de l'artiste sur le site du pavillon belge à la Biennale :  http://www.belgianpavilion.be/fr/


Photos Mirjam Devriendt
Ses sculptures explorent d’une manière extrêmement intime et troublante la vie et la mort: la mort dans la vie, la vie dans la vie, la vie avant la vie, la mort avant la mort. Elles apportent un éclairement, mais un éclairement aussi sombre que profond.
 Communiqué de presse, ce 25 janvier 2013, sur la page du site du S.M.A.K.
La page de l'artiste su le site de la Galerie Saatchi : http://www.saatchi-gallery.co.uk/artists/berlinde_debruyckere.htm
NB : Berlinde De Bruyckere sera à Gand au SMAK en septembre 2014.





« Kreupelhout – Cripplewood »
Berlinde De Bruyckere
Pavillon de la Belgique
55e Exposition Internationale d’Art
la Biennale di Venezia
1er juin – 24 novembre 2013


Voir aussi à Venise (Palazzo Widmann), la très belle exposition "Wunderkammer", présentée il y a peu au Botanique par Antonio Nardone; nous en avions parlé à l'époque: http://acasculpture.blogspot.be/2011/12/wunderkammer-et-cabinets-de-curiosites.html

14 mai 2013

Décès de Hilde Van Sumere


"Driehoek in beweging"(1978-1980). 2,06 x 2,30 x 0,56 m. Marbre de Carrare.
Station de métro "Ossegem", Bruxelles. (photo : Hugo Maertens)

 "Le sculpteur Hilde Van Sumere est décédée lundi à Asse, des suites d'une longue maladie, après cinquante ans de carrière dans les arts plastiques, a confirmé lundi sa famille à l'agence de presse Belga. Hilde Van Sumere, 80 ans, était l'une des principales représentantes du constructivisme en Belgique."
Extrait de l'article "Décès du sculpteur belge Hilde Van Sumere" sur le site de la RTBF.


"Beweging II"(1974-1976); 1,75 x 1,76 x 1,54 m. Acier Corten. 
Musée en plein air Middelheim, Anvers. (photo : Hugo Maertens)

"Lotus VII" (1998-2000). 3 x 3,50 x 1,70 m. Granit beige
Collection “Yuzi Paradise”, Guilin, Chine. (photo : Hélène Moons)

Précisons que Hilde Van Sumere a été élève du professeur, architecte et sculpteur Jacques Moeschal, à l'Académie Royale des Beaux Arts de la ville de Bruxelles de 1958 à 1964. Elle a été par la suite assistante de ce cours de sculpture monumentale en 1965 et 1966.
Le site de l'artiste (d'où sont extraites les photos) : http://www.hildevansumere.com/index.php?action=profile&lang=fr

16 avril 2013

Andy Goldsworthy, « les refuges d’art »



Découverte dans "Empreinte du Sud", une émission sur France3 Provence-Alpes et Côte d’Azur : un chemin de randonnée très rare que Daphné - la présentatrice - nous convie à découvrir : un parcours sauvage de près de 150 km créé par l’un des maîtres contemporains du Land Art, le britannique Andy Goldsworthy. (voir la première moitié)
 
Refuge d'Art : La Forest Saint-Geniez - 2008-2009

Depuis 1995, l’artiste marcheur, travaille autour de Digne-les-Bains, en inscrivant ses créations éphémères sur tout le territoire. Une dizaine d’oeuvres au total ponctue les étapes de cette randonnée baptisée « les refuges d’art » qu’il faut 10 jours à un marcheur pour réaliser dans son entier.
On y rencontre des vestiges gagnés par la nature, comme la chapelle Sainte-Madeleine, que le geste artistique a contribué à restaurer. Non seulement elle contient désormais une œuvre de l’artiste mais, comme le dit Jean-Pierre Brovelli, guide émérite de ce parcours auprès de Daphné, elle est l’aboutissement d’un travail artistique qui inclut dans son geste le chemin qui y mène. Se trouver confronté à une oeuvre d’art si imprégnée de la nature qui l’accueille est, en soi, une expérience unique.
Présentation reprise sur le site  france3.fr

Voir le site du Musée Gassendi -commanditaire du projet- dont il est question dans le reportage et qui abrite "River of Earth", le "mur" de Goldsworthy.

 
Le site du projet : http://www.refugedart.fr/ ; avec les conseils pour votre prochaine randonnée : http://www.refugedart.fr/musee-gassendi-digne-les-bains.php
« La sculpture ici ce n’est pas seulement la pierre, c’est la maison, c’est tout le parcours » Andy Goldsworthy
Andy Goldsworthy sur "SCULPTURE" :
http://acasculpture.blogspot.be/2009/12/sculpture-mode-demploi.html
http://acasculpture.blogspot.be/2006/09/nature-humainesites-dartistes-andy.html


Et de l'autre côté de l'atlantique, du 7 février au 12 Aout 2012, "Swept Away : "Swept Away : Dust, Ashes, and Dirt in Contemporary Art and Design" au Museum of Arts and Design. Exposition collective, avec la participation de Andy Goldsworthy. New York (USA). Lire l'article du New York Times.

14 avril 2013

Ron Mueck à la Fondation Cartier



"La Fondation Cartier pour l'Art Contemporain accueille à partir du 16 avril les étonnants personnages de Ron Mueck. Le très rare sculpteur australien est en train d'installer 6 œuvres récentes et 3 sculptures réalisées spécialement pour cette exposition. Ses personnages hyperréalistes troublent à chaque fois le visiteur. Une équipe de France 2 a pu suivre les derniers préparatifs."
Lire la suite de l'article sur  culturebox


Ron Mueck en train d'installer une de ses sculptures. © France2/culturebox


Installation de l'exposition. Photo sur le site de la Fondation Cartier.


 "Woman with Sticks" (2010), Collection privée 
© Ron Mueck Photo courtesy Anthony d’Offay, Londres et Hauser & Wirth
  
Exposition Ron Mueck Fondation Cartier pour l'Art Contemporain Paris - du 16 avril au 29 septembre 2013.
Ci-dessous, extrait du documentaire de Gautier Deblonde "Still Life : Ron Mueck at work" réalisé à l'occasion de l'exposition.  



Lire
"Les troublants humains de Ron Mueck" dans le JDD.
"Ron Mueck à l'œuvre" dans Le Figaro.
 "Ce très chair Ron Mueck" sur evene.fr

Découvrir quelques œuvres du sculpteur : http://www.boredpanda.com/13-hyper-realistic-sculptures-by-ron-mueck/ ; et aussi : http://www.macultureconfiture.com/2010/02/27/ron-mueck/ ; très nombreuses photos sur : http://www.flickr.com/search/?q=Ron+Mueck
Nous avons déjà parlé de Ron Mueck à plusieurs reprises :
http://acasculpture.blogspot.be/2008/02/sculpture-gante.html
http://acasculpture.blogspot.be/2013/02/sculpteurs-lechelle-oldenburg-koons.html

04 avril 2013

DYNAMO, Un siècle de lumière et de mouvement dans l'art



Sur près de 4000 m2, l’exposition DYNAMO montre comment, de Calder à Kapoor, de nombreux artistes ont traité les notions de vision, d’espace, de lumière et de mouvement dans leurs œuvres, en réalisant souvent des installations dans lesquelles le visiteur est partie prenante : les atmosphères chromatiques et changeantes d’Ann Veronica Janssens, les miroirs kaléidoscopiques de Jeppe Hein ou les réalisations in situ de Felice Varini.


Stephen Antonakos, "Hanging Neon" (1965), 60" x 44" x 21".
 © 2011 Stephen Antonakos.

Jesùs Rafael Soto, "Pénétrable BBL Bleu" (1999). Métal, PVC, 400 x 450 x 600 cm. 
Paris, Collection AVILA/Atelier Soto. Crédits : © Adagp 2013

"Un siècle de lumière et de mouvement dans l'art, 1913-2013",  avec
Saâdane Afif, Yaacov Agam, Josef Albers, Getulio Alviani, Giovanni Anceschi, Stephen Antonakos, Richard Anuszkiewicz, Marina Apollonio, Carmelo Arden Quin, John Armleder, Antonio Asís, Giacomo Balla, Mario Ballocco, Larry Bell, Henryk Berlewi, Hartmut Böhm, Davide Boriani, Martha Boto, Robert Breer, Pol Bury, Alexander Calder, Enrico Castellani, Andreas Christen, Lygia Clark, Gianni Colombo, Tony Conrad, Toni Costa, Siegfried Cremer, Elías Crespin, Carlos Cruz-Diez, Dadamaino, Stéphane Dafflon, Philippe Decrauzat, Robert Delaunay, Hugo Demarco, Gabriele De Vecchi, Milan Doběs, Angel Duarte, Marcel Duchamp, Viking Eggeling, Sérvulo Esmeraldo, Frederick Eversley, Dan Flavin, Naum Gabo, Horacio Garcia Rossi, Rupprecht Geiger, Karl Gerstner, Gerhard von Graevenitz, Dan Graham, Laurent Grasso, GRAV (Horacio Garcia Rossi, Julio Le Parc, François Morellet, Francisco Sobrino, Joël Stein, Jean-Pierre Yvaral), GRUPPO MID (Mouvement artistique italien fondé en 1964), Brion Gysin, Hans Haacke, Jeppe Hein, Ludwig Hirschfeld-Mack, Carsten Höller, Robert Irwin, Ann Veronica Janssens, Anish Kapoor, Zilvinas Kempinas, Imi Knoebel, George Koskas, Piotr Kowalski, František Kupka, Yayoi Kusama, Walter Leblanc, Julio Le Parc, Richard Paul Lohse, Francesco Lo Savio, Wolfgang Ludwig, Adolf Luther, Heinz Mack, Frank Malina, Almir Mavignier, Norman McLaren et Evelyn Lambert, Adalberto Mecarelli, Christian Megert, László Moholy-Nagy, Vera et François Molnar, François Morellet, Bruno Munari, Timo Nasseri, Bruce Nauman, Mauricio Nogueira Lima, Kenneth Noland, Alejandro Otero, Antoine Pevsner, Ivan Picelj, Otto Piene, Larry Poons, R.H. Quaytman, Florian et Mick Quistrebert, Nathaniel Rackowe, Philippe Rahm, Evariste Richer, Hans Richter, George Rickey, Bridget Riley, Alexander Rodtchenko, Ugo Rondinone, Dieter Roth, Walter Ruttmann, Nicolas Schöffer, Kurt Schwerdtfeger, Michael Scott, Peter Sedgley, Paul Sharits, Conrad Shawcross, Robert Smithson, Francisco Sobrino, Keith Sonnier, Jesús Rafael Soto, Klaus Staudt, Henryk Stazewski, Jeffrey Steele, Joël Stein, Frank Stella, Kuwayama Tadasky, Takis, Paul Talmann, Jean Tinguely, Luís Tomasello, Claude Tousignant, John Tremblay, James Turrell, Günther Uecker, Jan Van Munster, Georges Vantongerloo, Gregorio Vardanega, Felice Varini, Grazia Varisco, Victor Vasarely, Xavier Veilhan, Michel Verjux, Mary Vieira, Willy Weber, Douglas Wheeler, John Whitney, Ludwig Wilding, Jean Pierre Yvaral, ZERO (Heinz Mack, Otto Piene, Günther Uecker).

(Liens vers le site des l'artiste, de leur galerie, ou post sur "SCULPTURE"; parfois la visite à wikipedia se révèle la meilleure solution...)
Ces quelques 150 artistes contemporains sont réunis au Grand Palais pour cette exposition. Autour des notions de lumière et de mouvement, ils invitent le spectateur à une expérience participative, éblouissante et dynamique !
Qu'ont-ils en commun ? Le désir de perturber la perception, donc, et de faire prendre conscience au "regardeur" de la fragilité de ses certitudes et de son système perceptif et nerveux - et, au-delà, de son système psychique. Ils conçoivent la création artistique comme l'invention de dispositifs qui remettent en cause à la fois la définition de l'art et la position du spectateur, appelé à se soumettre à des épreuves. Le modèle est celui du laboratoire, le principe d'une recherche entre sciences exactes et phénoménologie.
 Extrait de l'article du Monde "Au Grand Palais, "Dynamo" dérègle tous les sens"
 
A découvrir au Grand Palais (Paris) du 10 avril au 22 juillet 2013.

Pour compléter votre information, voir sur le site connaissance des arts,  l'interview du commissaire de l'exposition Serge Lemoine par Guy Boyer... quelques clés à propos des thèmes développés et des artistes choisis; avec une mention particulière pour l'idée de représenter certains artistes par des œuvres de différentes époques afin de "mettre en lumière" la cohérence de leurs recherches.

Ann Veronica Janssens, "Bluette" (2006). 
Brouillard artificiel, filtres colorés. Diamètre : 1,4 m, profondeur : 1,4 m. 
Anvers, Galerie Micheline Szwajcer. Paris, galerie Air de Paris, et Paris, Kamel Mennour
© Courtesy Air de Paris, Galerie Micheline Szwajcer & kamel mennour, Paris.© Adagp, Paris 2013


La page facebook de l'événement, qui présente des photos de l'affichage de 40 œuvres disséminées dans les couloirs du métro parisien (dans le cadre d'un jeu pour gagner des entrées au vernissage - dernier jour le 4/4/2013) : https://www.facebook.com/GrandPalais.RMN/app_119346054918778?


  Carlos Cruz-Diez, "Transchromie mécanique" (1965). Plexiglas, aluminium, moteur.
© Carlos Cruz-Diez © Adagp, Paris, 2013


Voir aussi Le Tumblr de la RMN- Grand Palais, avec de nombreuses reproductions (indices pour retrouver les affiches dans le cadre du jeu facebook); et aussi la page instagram.


  Ann Veronica Janssens, "Daylight blue, sky blue, medium blue, yellow" (2011).
Brouillard artificiel, filtres colorés. Dimensions variables.
© Courtesy Air de Paris, Galerie Micheline Szwajcer & kamel mennour, Paris.© Adagp, Paris 2013


Le communiqué de presse (très complet) est téléchargeable sur la page :  http://www.presse.rmn.fr/public/image.php?ev_id=409


 Xavier Veilhan, "Le Grand Mobile".
Photo © Melissa Goldstein ; ©Veilhan © Adagp, Paris 2013


"Zoom in an endless zoom" (1972-2000), Christian Megert. 
Miroir, métal, moteur, fluo, bois ; 146 x 152 x 40 cm. 
Ingolstadt, Stiftung für Konkrete Kunst und Design, Berlin, galerie Volker Diehl. © Collection de l'artiste


"Construction ovale en suspension", Alexander Rodtchenko 
© Rheinisches Bildarchiv Köln © Adagp, Paris 2013


Carlos Cruz-Diez "Chromosaturation" . © the artist.


John Armleder, "Voltes III" (2004) ; Néons blancs, 350 x 600 cm.
Zürich, Galerie Andrea Caratsch. Crédits : © Galerie Andréa Caratsch, Zürich.



François Morellet, "Triple X neonly", édition 2 de 5 (2012). 
Tubes de néon bleu, deux  transformateurs, 325 x 325 x 325 cm. 
Paris, Kamel Mennour. Crédits : © Atelier Morellet © Adagp 2013

Lire :
«Dynamo», sous les flashes de l'art abstrait 
Dynamo - Un siècle de lumière et de mouvement dans l'art, 1913-2013 
Dynamo, plein la vue au Grand Palais
«Dynamo» donne le tournis au Grand Palais
Le jour où j'ai survécu à une expo d'art cinétique


Également en cours, l'exposition LIGHT SHOW en cours du 30 janvier au 28 avril 2013, au Southbank Centre (Belvedere Road) de Londres :
Avec la participation de :  David Batchelor, Jim Campbell, Carlos Cruz-Diez, Bill Culbert, Olafur Eliasson, Fischli & Weiss, Dan Flavin, Ceal Floyer, Nancy Holt, Jenny Holzer, Ann Veronica Janssens, Brigitte Kowanz, Anthony Mc Call, François Morellet, Iván Navarro, Philippe Parreno, Katie Paterson, Conrad Shawcross, James Turrell, Leo Villareal, Doug Wheeler, Cerith Wyn Evans.
Les initiés auront grand plaisir à disséquer les listes de participants aux 2 expositions pour y repérer les "incontournables", les "oubliés" voire les "chouchous"... tout en considérant que la proposition française, avec des ambitions plus historiques, est différente en associant notamment lumière et mouvement, faisant la part belle à l'art optique (Op Art pour les américains

Un extrait de la présentation de l'exposition anglaise dans le catalogue en ligne :
Light Show explores how we experience and psychologically respond to illumination and colour, and also encompasses more conceptual and political concerns. Almost all of the 25 works use artificial light to conjure a sense of sculptural space that directly calls into play our individual perceptual responses. Some require our patience and attentiveness before they fully reveal themselves. The exhibition invites us to wonder at, contemplate, investigate and, in some cases, to interact with, illuminated environments and sculptures. In doing so, it asks us to reconsider our relationship to our surroundings and how we see the world.

Si le sujet de la lumière dans l'art vous intéresse, vous compléterez votre information sur le site bien fourni : light-art.fr
Vous y découvrirez des œuvres spectaculaires comme le projet "silo 468",  1er prix du concours international pour réaliser une pièce permanente d'art urbain léger à Helsinki (Finlande), remporté par les concepteurs lumière LDC (Lighting Design Collective), un projet officiel pour Helsinki World Design Capital 2012.


Et aussi "Néon, Who’s afraid of red, yellow and blue ?", une exposition sur le thème de la lumière dont nous avons parlé en 2012 : http://acasculpture.blogspot.be/2012/02/lumieres-rares-la-maison-rouge-neon.html